À propos du livre

Genre

Poésie

Parution

2012

Éditeur

L’Hexagone

Résumé

Nous vivons dans un monde qui ne cesse de nous rappeler l’impermanence des choses et la fragilité de la vie. Si le poème témoigne des ombres qui nous happent et fracturent notre lien à l’Autre, il célèbre aussi la beauté de l’être et sa quête de sens.

Coeurs, comme livres d’amour rappelle la précarité mais invite à l’union, ouvre un espace où l’ici est un tourbillon d’intensités qui nous porte au-delà d’une rupture originelle avec le monde. Dans cette clairière, le coeur est un lieu de transformation qui permet d’éprouver la capacité d’aimer, ce fondement de nos vies.

Presse

« Hélène Dorion stands outside linear, dualistic thinking in order to examine the existential and plysical states of the heart. At the core of Cœurs, comme livres d’amour, is the heart’s power to transform, its gift to life. We sit with Rilke before the « curtain of the heart » to see its concealed « reflection, écho, perhaps illusory présence. »
– Alice-Catherine Carls, World Literature Today, USA.

« Notre rencontre avait déjà eu lieu, dans les anses de la poésie, la sienne, dans les dédales des mots, les miens, dans l’intensité qui nous lie. Mais lit-on seulement Hélène Dorion ? On la ressent, plutôt. On peut s’aventurer dans sa poésie comme on se balade dans une forêt inconnue, tous les sens en alerte, l’oreille aux aguets et le vent qui vous murmure ses secrets. Elle s’immisce partout, nous prend au dépourvu, nous met à nu ; on frissonne, on se pelotonne dans sa petite laine intérieure et on repart de plus belle la rejoindre sur ses sentes de poète, plus sage que maudite. »
– Josée Blanchette, Le Devoir

ARTICLES DE PRESSE

Elle Québec – août 2012

Le Droit – avril 2012

Le Devoir (Josée Blanchette) – avril 2012

Le Devoir (Hugues Corriveau) – avril 2012

Lettres québécoises – hiver 2012

Maison de la Poésie et de la Langue française Wallonie-Bruxelles – juin 2012

Québec français – été 2013

World Literature Today

Extraits

Le fleuve qui remonte vers sa source
le jardin de nos gestes
et paroles qui ne s’achèvent

le ciel qui ne se fane, la soif qui ne s’oublie
les ombres qui ne pèsent, le temps
qui ne se ferme.

Tu m’as donné ce monde, – un monde
qui ne cesse.

*

En ces lourdes soirées où les images
sur l’écran distillent la haine
ton visage repose contre ma poitrine, et je berce
avec lui les failles qui broient nos mondes
de rêves répétés

dans la haute tour du temps, l’agonie du feu
qui tantôt encore remplissait de ses flèches
la cheminée où traînent des cendres.

Et jamais je ne veux perdre le goût
de cet amour qui imbibe nos mains.

*

Sur ton épaule, peu à peu ma mémoire craquelle.
Les mouettes précèdent les lourds hivers
– tempêtes du corps, orages du cœur et de l’âme –
cherchent le rivage, cherchent la proche semence.

Effrayée par ma solitude
comme l’oiseau par le reflet de son vol
je cogne ma tête contre la vitre. Le jour
se déchire, laisse s’avancer la blessure à guérir.

Patiemment tu souffles sur le givre
qui embue les fenêtres de ma maison :
ébranler les cloisons, abattre les murs, desceller
la source, mot à mot, retrouver l’ordonnance secrète
– la ligne hésitante du commencement.

Et dans l’immense paysage, une vie
où nous ne faisons que vivre.

*

La neige nous dérobe à l’éphémère
pointe l’infini qui respire à travers ton regard
soudain je vois
ce que l’amour nous apprend de l’amour.

Tandis que tu te penches au centre de l’horizon
pour raviver la lumière qui traverse la tige frêle

je ne demande plus de réponses
je pétris les mots
de mon amour, j’ose casser l’aiguille
du temps qui lacère ma vie.

Vidéos

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Coeurs, comme livres d’amour
Réalisation : Pierre-Luc Racine